Le capricorne des maisons, un insecte à larves xylophages, représente une menace majeure pour les charpentes en bois résineux, notamment celles des habitations. Ses larves creusent profondément dans le bois, compromettant gravement la résistance des structures, ce qui peut entraîner l’affaissement des toitures.

Les charpentes récentes de type fermette, fabriquées avec des bois résineux, sont particulièrement sensibles à cet insecte. Cependant, si l’on utilise du bois sans aubier et non issu de « bois blancs » (comme le peuplier), le risque est fortement réduit.

Pour les bâtiments de plus de 10 ans, il est recommandé de traiter le bois de manière préventive avec des injections sous haute pression, car les traitements initiaux à base de bain d’imprégnation perdent en efficacité avec le temps. Ce traitement permet d’éviter la contamination par le capricorne, protégeant ainsi la solidité des charpentes.

En cas d’infestation avérée, un traitement curatif par injection est disponible. Celui-ci stoppe la progression de l’insecte tout en prévenant de futures ré-infestations. Il est fortement conseillé de faire appel à des professionnels spécialisés, qui utilisent des méthodes conformes aux règles du FCBA (Institut Technologique Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement).

Le capricorne des maisons (Hylotrupes bajulus) suit un cycle de développement classique : de l’œuf à la larve, puis à la nymphe avant de devenir un insecte adulte capable de se reproduire. La ponte des femelles, bien que modeste, varie généralement entre 30 et 50 œufs.

Le développement des larves du capricorne dépend fortement des conditions environnementales, notamment la qualité nutritive du bois, l’humidité (hygrométrie) et la température ambiante. Les fluctuations thermiques, fréquentes sous les toitures, influencent particulièrement ce processus. La larve possède la capacité d’entrer dans une phase de dormance (ou « pause ») si la température devient inadaptée, que ce soit en dessous de 10 °C ou au-dessus de 38 °C. La plage de température idéale pour son développement se situe entre 25 et 30 °C.

En fonction de ces facteurs, le stade larvaire peut durer de 5 à 10 ans, avec une moyenne généralement observée entre 3 et 5 ans. Durant la période estivale, de juin à août, les insectes adultes prennent leur envol pour se reproduire. Leur durée de vie est d’environ 25 jours, avec une activité optimale autour de 28 °C, mais ils peuvent rester actifs dans une plage de températures allant de 10 à 38 °C.

Ce long cycle de développement rend souvent l’infestation difficile à détecter à un stade précoce, renforçant l’importance des mesures préventives et curatives.